Kilimandjaro 2003

Randonnée TANZANIE  22 août 2003- 4 septembre 2003, à deux



Ve 22 août

Vol Genève-Amsterdam-Kilimandjaro Airport, départ 07:10, arrivée à l'heure à 20:30, sans problèmes..

Deux tanzaniens de JMTVoyages nous attendent à l’arrivée et départ dans un mini-bus pour notre hôtel.

La route est excellente, mais le véhicule roule à 30 km/h et sent le brûlé. Panne-dépannage par une jeep qui s’avère être notre véhicule pour le safari du lendemain.

Le chauffeur : Francis, un peu trop sympa ; le guide, Gédéon , un peu roublard et très légèrement corpulent.

L’hôtel est en dehors de la ville d’Arusha, joli cadre, verdure, bananiers, bougainvilliers,… Jolies réceptionnistes aux petits soins. Mais pas d’eau chaude (en fait il fallait attendre quelques minutes pour en avoir), préparation des sacs pour le lendemain : que laisser à l’hôtel ? Que prendre ? Combats avec les moustiquaires (pas trace de moustique, sauf un, une semaine plus tard).

Nuit claire, sommeil court.

Sa 23 août: Parc Ngorongoro

Le lendemain, après une nuit correcte, réveil à 06 :15, petit déjeûner anglais à 07 :45 et à 07 :00 nous attendons celui de l’agence JMTVoyages, qui n’arrive qu’à 07 :30. On lui paie les 3000$ que nous lui devons, reçu, il n’a pas l’air très sympa (seul parmi tous les tanzaniens rencontrés).

Avec une demi-heure de retard la jeep arrive à 08 :30, nous achetons 24 bouteilles de 1,5 litres d’eau !!! Change de100$. (Utile pour les pourboires, souvenirs, timbres postaux, etc…).

La cuisinière s’appelle Mary, assez forte jeune fille sympa, toujours le sourire (mais ne parle que peu l’anglais).  La voiture est bourrée de matériel

Route goudronnée et piste (travaux) jusqu’au parc de Ngorongoro, vaste ancien cratère avec plein d’animaux, arrivée vers 14:00.

Descente en jeep dans le cratère (toit ouvrant), gazelles de Wilson, gazelles de Grant, gnous, zèbres, antilopes, grues couronnées, petits oiseux bleus-verts, petits aigles.

Hippopotames dans une mare, buffles. Un rhinocéros noir au loin. Pas de lions, une lionne invisible…Hyènes. Deux chacals se paient une gazelle, le tout en quelques secondes… Ibis, guineas fogs, hérons, un éléphant.

Lunch auprès d’un lac qui grouille d’hippos, Mary nous donne deux boîtes en plastique contenant un trop copieux et délicieux pique-nique.

Panne d'appareil de photos (piles nases, pas de rechange avant une semaine).

Nous renonçons à visiter un village masaï (50$ par voiture : soutien aux masaïs).

Déplacement à Nainokanoka 2745m, village masaï, nous campons au-dessus du village, toujours dans le parc. Il fait frais.

Départ pour un trek de trois jours.

Trois masaï, deux muletiers et un guide, et quatre ânes nous rejoignent. 

Deux masaï guident les ânes et montent les tentes et l’un des deux fera le serveur pour nos repas, le troisième a une lance et guide la troupe. Finalement, à quoi sert Gédéon ?

Mary cuisine d’abord pour nous (très bon repas: riz, viande, sauce; avec pop corn et thé en entrée), puis pour les masaïs : leur plat traditionnel est l’ugire, oignons, ails, tomates avec viande en sauce sur du manioc (?).

La soirée est belle, ciel étoilé, musique masaï, des bêtes sauvages dans les fourrés.

Les hyènes tournent autour des ânes !

Mais j’ai mal au ventre à 23 :00 et me lève, j’ai la trouille d’aller aux gogues, trop loin, ça bouge trop par là-bas (hyène?). J’observe une luciole, finalement je m’endors.

Di 24 août

Réveil à 06 :30, pas de « soins corporels », petit-déjeûner anglais copieux, il fait froid. Rangement, chargement des quatre ânes (table, chaises, eau, tentes, etc…) et départ vers 09 :10 avec Gédéon et Mary, les âniers suivront plus tard. Temps couvert puis ensoleillé. Il fait chaud et poussiéreux, la casquette indispensable, nous sommes dans le parc, à pied, au milieu des bêtes sauvages. C'est un joli parcours, assez long

Jolis oiseaux, quatre sortes de rapaces, corbeaux, chacals, autruches, gnous, gazelles, zèbres.

On traverse des prairies et des villages masaïs, puis on gravit une montagne.

Arbres très beaux, fleuris, arbres barbus, quelques baobabs.

Lunch à 13 :30, le guide est fatigué, la cuisinière aussi. Pas de moustiques si haut.

A 17 :00 on est au bord du Rim de l’Embukaï : 2640m. (ancien volcan, lac sodé)

Total : 06 :30 de marche effective, sans les pauses.

Aux jumelles, on voit, au bord du lac, des flamants roses et beaucoup de buffles (tout le tour du lac).

Les masaï aménagent un enclos de branchages pour les ânes, la nuit, les animaux sauvages rôdent.

Repas correct, pâtes et ragoût de viande, repas pris avec Gédéon, ciel dégagé et étoilé, magnifique.

Durant la nuit, des bruits bizarres dans les fourrés, une hyène a tourné autour des ânes et a réveillé les masaï qui dormaient près de l´abri. De plus, des buffles seraient remontés du cratère.

Lu 25 août

Gédéon décide que la descente dans le cratère est trop dangereureuse à cause des buffles dans les fourrés, invisibles et irrascibles, en tout cas cela lui évite une pénible remontée (pas au buffle mais bien au guide).

Départ vers 08:50

La marche est moins longue que celle de hier,  4 :30 à 5 :00 de marche prévue.

Mais le sentier est vraiment très poussiéreux, poussière noire très volatile. Belle vue de la vallée.

On s'arrête 2h au village masaï de Naiyobi, lunch, approvisionnement en eau, les enfants nous entourent, essayent de communiquer, regarde nos têtes et notre matériel, demande des sous ou des stylos, rigolent.

On traverse une superbe forêt d’acacias, dans laquelle on campe (acacia camp 2535 m), des singes ont agrémenté la balade.

On rencontre au long du chemin des jeunes masaïs avec des masques de peinture blanche

Dispute entre les guides et les muletiers au sujet de l’emplacement idéal.

Terrain peu plat. Gédéon fait la tête.

On rencontre trois jeunes bergers masaï, ils gardent les chèvres et les moutons durant toute la saison sèche, complètement isolés.

Les chemins en général sont très poussiéreux : ou bien vous vous collez à votre prédécesseur, ou bien vous gardez vos distances ou bien vous dégustez.

ma 26 août

Réveil 05:30, départ 07:20. Brève étape, mais aérienne, on passe de la crête à la plaine, vue sur le volcan sacré des masaï, Ol Doyno Lengaï, 2878m. Tout est doré avec des rigoles creusées au fond de petites vallées.

Après 3 h de marche, il est 10 :30, on quitte les masaï après avoir discuté des heures sur le pourboire qu’il fallait donner, aux guides, cuisinier, porteurs, etc…Après consultation, notre guide nous dit : « quelqu’un comme moi c’est 15$ par jour… »

Finalement ce sera 15$ par masaï pour les trois jours.

Cette question n’est pas anodine : en suivant certains livres, ou internet ou les guides eux-mêmes, on arrive vite à des calculs du style : 10$/jour/porteur, chauffeur, 15$/jour/cuisinier, guide. Donc sur 12 jours, 840$...

9 français avec 27 porteurs ont donné près de 2000$ pour 5 jours…


On retrouve Francis et sa jeep pour aller à quelques kilomètres, arrivée à Kamakia camp, alt. 905m, vers 11 :30.

Camping avec douche (froide) et superbe rivière. Propre, changement de tente : plus grande et plus confortable. On s’installe, lunch.

Rencontre avec une famille de parisiens, le père : montagnard un peu gonflé, la mère : traumatisée par une chute à vélo, a le vertige dès qu’il faut descendre ou monter la moindre marche d’escalier, la fille aînée (21), très chouette, la cadette (18), plus discrète et le petit dernier (12), le seul dont le père se préoccupe.

L’après-midi,vers 14 :00, ils vont remonter la rivière durant une heure jusqu’aux superbes cascades chaudes  (trois) avec leur guide et un masaï. On se greffe dessus après avoir prévenu Francis qui semble ennuyé et qui nous avertit qu’il faudra donner encore un pourboire au masaï.

La ballade se fait en sandales plastiques, puis à pied nus, on traverse plusieurs fois la rivière, toutes petites escalades, l'eau est tiède, elle provient de l'Embukaï, les cascades, elles, sont fraîches, après avoir passé sous la seconde, on arrive à la troisième qui est la chute bouillonnante du torrent, impressionnant, la vue sur les hauts est paradisiaque, palmiers, végétation foisonnante, la parisienne se fait aider par son guide et mon ami. Le parisien négligeait complètement ses deux filles et sa femme pour ne s'occuper que de son fils de 12 ans.

Lui, sa fille aînée et son fils allaient gravir le volcan la nuit suivante. Réveil prévu 23:00.

Bon souper, Mary va me préparer un casse-croûte pour la nuit, mon ami ne montera pas.

Un orage inattendu pour la saison est tombé de 19:00 à 21:00, gouttières dans la tente.

Ascension reportée? A 23:00, Mary m'apporte le casse-croûte, je lui demande si la course a lieu, elle frappe à la tente de Gédéon  qui lui dit "we'll see tomorrow".

Les 3 parisiens et 4 belges sont quand même partis, les belges sans aucun expérience, un des 4, corpulents, a fini par monté seul dans le noir, il est rentré à 16:00!!!.

me 27 août Lac Natron


Le matin on va au lac Natron en voiture. Pélicans, flamands, le lac sent l'iode, il n'y a pas de poisson, car il est trop salé. Le temps e st couvert, on ne voit plus le volcan, mais divers oiseaux, colombes, canaris et autres oiseaux chanteurs. 2h plus tard, on est de retour au camp. Repas, on retourne seuls aux cascades, rencontre avec des babouins, grands et petits, sur l'autre rive heureusement.

Au camp site, il y a toute une faune, petits rats, il y a des oiseaux: pics nichant dans les barrières pas effrayés du tout.

Des géologues allemands s'installent à côté de notre tente, je fais connaissance, ils me conseillent: attention aux coulées noires, la lave est encore fraîche dessous.

Après le souper, Gedeon me présente un masaï Lazare, qui sera notre guide cette nuit pour l'ascension. Bizarre! Ai-je besoin de deux guides ?

Je soupçonne Gedeon de se défiler.

Lazare a déjà fait la course le soir avant et a donc une nuit blanche derrière lui.

je 28 août Ascension du volcan Old Doïno Lengaï


A 22:45 j'étais prêt, finalement le chauffeur arrive avec Lazare, on attend Gedeon qui ne viendra pas. Départ pour 30-45 minutes de jeep dans un terrain difficile, devant nous une autre voiture.

Le chauffeur est vraiment fort, il descend des marches de 1 m dans des rivières à sec…

Finalement, on est arrrivé, l'autre véhicule comprend un guide masaï (plus jeune et moins expérimenté que Lazare) et 3 allemands (père, fille et fils).

L'ascension démarre doucement, jolis chemins dans les prés et la forêt, pas de lune, mais des étoiles et surtout pas de poussière (la pluie de la veille a tassé la poudre).

Rapidement le père et la fille abandonnent et nous sommes quatre à continuer.

Lazare parle très peu, mais inspire confiance, après une heure de marche régulière, il dit "one hour" et on fait une petite pause. Un vent agréable se lève et le chemin devient plus raide et moins sablonneux, puis "two hours", pause. Le chemin est maintenant caillouteux, racines, arbustes et le vent moins amical.

"Three hours", ça grimpe sec, ça souffle dur. Maintenant quelques prises avec les mains sont les bienvenues. Lazare s'arrête et je dis " Four hours", il répond, "No! Another one hour".

C'est de la varappe légère entre les coulées de lave, on devine le vide dans les couloirs, il n'y a pas de sentiers, c'est tout droit, presque, car on change de couloir parfois, Lazare connaît le chemin par cœur, mais hésite quand même, on s'arrête à ½ heure, puis à 5 minutes du sommet.

Il est 04:30, il faut attendre le lever du jour, on se blottit sous un rocher, le vent est fort et froid, mais au sommet c'est pire encore, on doit être à 2850m.

Les deux masaïs enveloppent le jeune allemand dans leur couverture masaï.

Je sors ma polaire Lorétan (-27 degrés paraît-il), plus mon pull plus ma veste plus mon sac, c'est limite.

A 05:30 le jeune me demande si c'est l'heure, eh non! Le jour se lève à 06:00.

Il finit par accepter une polaire de rechange que j'avais emporté et un sourire béat l'enveloppe.

Les gens ne semblent pas du tout informés.

Voilà, c'est l'heure, on grimpe et le vent nous plaque, on file se cacher dans un trou, puis on marche sur le volcan, traînées blanches et noires de coulées de lave. Panaches de fumées noires, crachotements de cônes plus ou moins grands, Lazare nous montre un trou, on aurait dit la porte de l'enfer, et on était sur le toit du trou, celui-ci ne crache jamais en même temps que le cône là-bas. Pas rassurant, ailleurs, bouches soufrées.

Puis, de l'autre côté, magnifique lever de soleil, on revient et on croise trois quinquas en …shorts, des zürichois!, mal informés aussi.

Je partage le casse-croûte de Mary avec les masaïs. Dernier coup d'oeil et descente aérienne puis rapide, puis en courant, le petit masaï est épuisé, Lazare me dit qu'il ne tient pas la route, finalement, arrivé à la jeep, j'ai une petite tendinite à la cuisse.

A 10:30 on est de retour au camping.

Lazare m'a plu, je lui file 15$ que je décompterai du pourboire à Gedeon.

A 12:30 départ pour Arusha, longue piste, arrêt pour un lunch en cours de route, l'ambiance n'est pas très bonne avec Gedeon.

Arrivé chez JMT voyage on s'engueule un peu avec le chef pour la planning du dernier jour du kili (que faire de 12:00 à 21:30)? Ils ont prévu de nous ramener de Moshi à Arusha et de nous laisser prendre un taxi pour l'aéroport, c'est aberrant. En fait, ils sous-traitent la seconde semaine à une agence de Moshi: Mauly tours, (qui est très bien en fait).

Achat de pellicules, pourboires et adieux, super repas (seuls) à nos frais à l'hôtel, retrouvailles avec l'eau chaude.

ve 29 août Kilimandjaro par la voie Machamé

Après une nuit agréable, départ vers 07:30 pour Moshi avec Gedeon: voiture, puis bus public de luxe. Mauly Tours nous attendent à l'arrêt du bus et nous présente notre futur guide qui s'appelle …Gedeon! On aura aussi un cuisinier (David), un serveur (James, frère de Gedeon)et trois porteurs (Baraka, Ezéchiel et Maschota).

On laisse un sac d'affaires inutiles qu'on retrouvera une semaine plus tard.

Départ pour Machame Gate (1800 m). Les porteurs des différents groupes se répartissent les fardeaux, jusqu'à 32 kg, sur la tête, ou sac à dos ou sur les bras: eau, tente, vivres, tables, chaises etc.. 

On s'inscrit dans le livre, 13-14 personnes avant nous…On doit être 22 en tout.

On reçoit notre lunch, et on porte une bouteille d'eau, plus pull, veste, etc.. ça doit tourner autour de 5-6 kg.

Début de la marche vers 11:00.

Je fais connaissance avec 5 allemands (quinquas) et 3 écossais (jeunes).

Le chemin en forêt est sensé être très boueux, en fait, c'est assez sec, les racines s'entrecroisent, je suis content d'avoir laissé les guêtres dans le sac. La journée est bien ensoleillée, le lunch se fait à mi-parcours, dans le bois, assis sur des troncs.

Arrivée à Machame Hut (2900m) vers 16:15., environ 5h de marche.

Nouveau registre à signer. Thé et pop-corn pour les 4 heures.

Nos tentes (petites) sont montées, poussières assez présentes, matelas minces.

Tous les groupes campent aux mêmes endroits. Il y a des toilettes (trou avec un cabanon et une planche dessus).

Le camp site se située à l'orée de la forêt et la vue sur le kili est superbe.

La poussière nous oblige à faire des prouesses pour garder des affaires propres, en particulier le sac de couchage, etc… D'autant plus que l'eau se résume à une petite écuelle le matin et une autre le soir (pour deux). Il ne s'agit pas de tremper ses mains dedans, penser au visage, aux dents, etc…

La nuit il y givré, et pour aller au pipi c'est un véritable protocole: passer du chaud et propre au froid et sale sans se salir, tout cela à la lampe frontale. Le cerveau a enregistré qu'il ne fallait pas pisser la nuit et on n'a pas recommencé l'expérience. Bref la nuit est assez inconfortable.

sa 30 août

Réveil à 06:30, lever du soleil, petit-déjeûner à 07:30, départ à 08:45.

Montée sur une arête avec des petits arbres, buissons de fleurs blanches, journée ensoleillée jusque vers 12:30, passages nuageux, mais  très belle vue sur la plaine recouverte d'une mer de brouillard. Pause à midi, picnic copieux, arrivé sur la crête au point le plus haut à 3850 m et descente vers Shira Camp (3800 m), il est 13:30. La marche fut courte (4h), à 16:00: pop corn, cacahuètes  et thé. On se fait une petite marche supplémentaire dans les environs. Je discute avec un jeune américain Aellen qui travaille à Bahrein et avec un jeune norvégien qui a fait 3 mois au Malawi.

Le ciel se dégage en fin d'après-midi et un magnifique coucher de soleil avec vue sur le kili nous attend. La nuit est agitée.

di 31 août

Grand soleil. Petit déjeuner au porridge (on y prend goût!), omelette, pain, papayes, grand luxe. Départ vers 08:30, direction Lava Tower (4650m) Picnic au camp site de Lava Tower. Croisé des américains qui campent hors site moyennant finances élevées. (On apprendra qu'ils ont payés 5000$ au lieu de 900$, toilettes portables, eaux chaude, lit, etc…).

Montée dans des blocs de laves, descente raide dans des éboulis, on retrouve de la poussière et de l'eau. Plantes extraordinaires (Giants Groundsels. Lobelias). Le ciel se couvre, il fait plus frais, on descend dans le brouillard jusqu'à Barranco Camp (2950m), on arrive vers 14:15. 5h de marche. pop corn, cacahuètes, thé et eaux chaude. Une petite écuelle soir et matin pour deux. Les allemands ont pris la direction Arrow Camp au-dessus de Lava Tower.

L'américain est resté à Shira Camp pour un tour là-bas. Les écossais nous suivent. 

On se fait encore une petite promenade. Souper en pull. Nuit agitée pour mon ami, ciel étoilé.

lu 1 septembre

La nuit fut froide, la tente est givrée, hier j'avais un peu mal à la tête (depuis Lava Tower) et je commençais à m'inquiéter, je n'ai rien pris et ce matin, plus rien! (jusqu'à la fin du trek).

Le petit déjeuner arrive avec le soleil vers 08:00. Départ vers 09:15 pour Karanga Valley Camp. 3h de marche, on s'habitue bien à l'altitude, on monte à 4350m et on redescend à 4250m, très beau parcours avec de jolis paysages, montées et descentes. Arrivée vers 12:40.

La journée d'aujourd'hui aurait dû être une journée de repos, mais Gédéon préférait couper l'étape en deux, ainsi au lieu de 5h:30 de marche pénible avant l'ascension finale, on aura deux journées cool pour s'adapter.

Le camp site est petit, en pente avec beaucoup de vent. Lecture l'après-midi au soleil avec les grands corbeaux comme compagnons. Conversation avec les écossais, magnifique coucher de soleil, repas, ciel dégagé, nuit froide. (Double polaire pour moi)

ma 2 septembre

La nuit a tout givré, heureusement que nous ne montons et démontons pas la tente. Départ à 08:55, arrivée vers 11:15, 2h20 de marche. Ciel couvert à Barafu Camp (4600m) , en montant on croise des porteurs, qui viennent chercher de l'eau (2h aller-retour) car il n'y en a plus maintenant. Le chemin est bon, mais le dernier tiers est une montée raide dans de la caillasse.

Au camp on retrouve les tentes de ceux qui, fourbus, redescendent du sommet. Il y a encore trois retardataires. Certains vont se coucher. Le brouillard monte et arrive au camp. Les corbeaux nous suivent, et aussi de jolis petits oiseaux (semblables à des moineaux) qui courent et sautent. De petits rats avec stries (four stripped grass mouse, timid and charming character).

L'après-midi est froid, nous mangeons dans deux cabanes fixes en tôle. On goûte la spécialité masaï, l'ugari (polenta, poissons, oignons,…). On devient plus familier avec les porteurs. Solidarité montagnarde.

18:30 dodo théorique jusqu'à 24:00, les sacs sont soigneusement préparés, lampes frontales, médicaments , habits de rechange, je prends mon gros sac

Réveil à 23:30, café et biscuit.

me 3 septembre

00:15, départ, ma lampe frontale est faible et le guide n'en a pas (il a une lampe de poche), heureusement mon copain assure, début sur des rochers, puis presque tout le temps sur du gravillon. 

Mon copain: enfer, interminable, fatigant, envie d'abandonner. 

Moi: Je trouve psychologiquement pénible de voir la crête là-haut pendant 5 heures, en ayant l'impression qu'elle ne se rapproche pas!!! Sinon le rythme est bon.

Mon copain: prend une marche hypnotique (j'appelle ça mettre le pilote automatique.

Le ciel est magnifiquement étoilé mais sans lune. Il fait froid. On dépasse une grosse équipe de lambins, puis trois autres, en se retournant on voit une chenille lumineuse.

Vers 05:00 on est enfin à la crête, il reste maintenant une heure jusqu'au sommet.

Vesr 05:30 le jour se lève, extinction des frontales, froid mordant, habit de rechange. Pauses. On est au sommet vers 06:00 (4ème ou 5ème personne de la journée).

Pic Uhuru, 5900m. On attend le lever du soleil, photos, superbes glaciers (la marche se fait toujours hors glace). Seuls deux des trois écossais sont arrivées, le 3ème est malade.

Magnifique lever de soleil, glaciers, vue sur la plaine, Mont Meru,.
Descente vers 07:00 dans de la caillasse, je sors enfin mes bâtons de marche.

A 8:45 on est au camp. On a fait 1300m de montée et autant de descente, il reste ….gulp… 1500m de descente…

Gédéon nous quitte car il y a un problème de santé avec un porteur (qui est déjà descendu).

10:20, départ pour l'interminable descente avec James (frère de Gédéon), on arrive à Mweka Camp (3100m) vers 13:30 après 2800m de dénivellation.

Là, il y a beaucoup de tentes, il y a foule, on nous prévient de faire attention à nos affaires. Le groupe de 6 sexagénaires (55-62 ans) américains arrive avec …58 porteurs.

Ils ont payé 5000$/personne pour 6 jours de trek. (Lit, toilettes, eau chaude, etc..)

Un jeune couple de français est en voyage de noces, lui a eu des maux de tête et ils ne sont pas montés au sommet, ils partent à Zanzibar se reposer.

A 18:30 on se met au lit après le souper toutefois.

je 4 septembre

Réveil tôt, petit-déjeuner sommaire, soi-disant pour être prêt assez vite en bas. Départ 07:30 pour un chemin bien aménagé en terre battue et marches d'escaliers dans la forêt.

On dépasse les américains, qui sont soutenus par deux porteurs, on arrive les premiers en bas à 09:35, mais on doit attendre pour signer le registre et prendre la jeep de Mauli Tours.

Finalement à 11:00 on reçoit nos diplômes, on donne les pourboires, on dit au revoir aux écossais et on part à Moshi en jeep.

A Moshi, Gédéon nous mène à la poste et à la banque (timbres, cartes). Puis l'agence nous mène à un hôtel (Key Hotel)où nous avons une chambre pour l'après-midi pour 10$ (avec piscine), quel délice de se laver et de se baigner, de nettoyer les chaussures et de manger un bon repas et de boire du vin tanzanien 1996 (légèrement oxydé, mais buvable).

Vers le soir Mauly nous amène à l'aéroport (40$) en 45 minutes de jeep.

Shopping, on part avec 30 minutes d'avance!!! Arrêt à Dar-Es-Salam, avion complet, vol agréable de nuit. Attente à Amsterdam, à Genève, mauvaise surprise pour mon copain: son sac est ouvert et il a perdu sa frontale.

Fin.

Divers

www.vulkane.net

gibenge@yahoo.com


Gideon Benge P.O.Box 7393 Moshi Tanzania.


Pourboires:

Première semaine: Guide 30$, cuisinier 20$, chauffeur 20$, porteurs 10$, Lazare: 15$

Seconde semaine: Guide 40$, cuisinier 20$, waiter 25$, porteurs 15$.